"J'ai saisi la Haute Autorité de Santé sur ce sujet en disant 'est-ce que c'est quelque chose qu'on peut proposer aux Français ou non?' J'attends sa réponse", a annoncé le ministre de la Santé, sur France Info.

Face à la défiance qui n'a eu de cesse de grandir envers le vaccin d'AstraZeneca, le neurologue de formation a tenu à souligner qu'"en Espagne on vous donne un rendez-vous, on ne vous dit pas avec quel vaccin vous serez vaccinés". "On pourrait le faire mais on ne le souhaite pas", a-t-il voulu rassuré.

La HAS "pas forcément très emballée"

Signer une décharge avant de recevoir une injection? C'est ce qu'il se fait dans plusieurs régions d'Allemagne, "où on dit que quel que soit votre cas vous pouvez recevoir l'AstraZeneca, on vous explique les risques, et vous signez une décharge", a relaté le ministre de la Santé.

"Pour l'instant les premiers échos que j'ai ne sont pas forcément très emballés par cette idée mais à la rigueur peut-être qu'on pourra trancher dans ce sens-là et donner la liberté de choix aux Français en leur apportant une information claire, loyale et appropriée", a confié Olivier Véran.

Le ministre a ensuite appelé toutes les personnes éligibles à l'AstraZeneca de se faire vacciner sans tarder, "allez-y ce vaccin est là pour vous".

De précédents avis déjà rendus sur le vaccin

La Haute Autorité de Santé a déjà rendu plusieurs avis sur l'administration du vaccin AstraZeneca. Le déconseillant d'abord aux personnes âgées de plus de 65 ans, elle a finalement revu ses recommandations et estimé que le vaccin devait être destiné exclusivement aux plus de 55 ans.

L'autorité sanitaire a par la suite recommandé aux moins de 55 ans ayant reçu une première dose d'AstraZeneca - comme c'est le cas pour Olivier Véran lui-même - de recevoir un vaccin à ARN messager. Enfin, elle a déconseillé l'utilisation du vaccin britanno-suédois en Moselle car jugé moins efficace contre le variant sud-africain. Avis non suivi par la préfecture et l'Agence régionale de santé.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV